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Novemthree › Of my mother's weary wanderings
- 2006 • Little Somebody LSR 4 • 1 CD digipack
7 titres - 20:06 min
- 1/ Prey
- 2/ A celebration of
- 3/ Waxing gibbous
- 4/ Geldwolmann
- 5/ Drifting
- 6/ A mother's wish
- 7/ Lying down asleep in her hair
informations
-
www.myspace.com/novemthree
line up
Pythagumus (guitare acoustique, flûtes, sifflets, djembe, bodhran, harmonium, bols chantant, shakers, bowed-psaltery, cloches et chimes)
chronique
"Little somebody"... un petit pays, caché, hors du temps, quelques champs et la forêt... peuplé d'une poignée de bardes un peu dérangés, un peu tristes aussi, qui chacun dans leur coin ourdissent des petits bouts de folk, en brindilles et feuillages véritables. Un peuple d'artisans ermites regroupés autour de Pythagumus, fondateur, ouvrier, patriarche paisible et bien barbu, dont l'apparente quiétude dissimule une blessure profonde... terrible. "A mother's wish" : "...and I remember the last thing she said... the last thing she said, to me : you will never see me, you will never see me again". L'homme, de son vrai nom Olaf Marschall, a perdu toute trace de sa mère, il y a presque 20 ans. Novemthree c'est la folk toute simple, belle et troubadour, la complainte. Candide, franche, douce, artisanale, mais aussi délicate. Alternant instrumentales champêtres et chansons mélancoliques, "Of my mother's weary wanderings" est une collection de petits instants de guitare, de flûte et de percussions où la voix un rien fragile de Pythagumus se promène avec pudeur, au coeur de l'intime. Nullement entamée par les (très) légères approximations de l'interprétation, la musique de Novemthree est profondément désarmante. Les mélodies, très mélancoliques, l'onde des clochettes et des chimes comme une rumeur de la brise dans les feuilles, l'acoustique originelle des sons et la pulsation lanscinante des complaintes médiévales; Novemthree, c'est la halte au bord de l'eau."... no regret, nor shame..." Pythagumus ne se plaint pas, il ne s'appitoye pas, il pleure à peine : il raconte. Dans ses tournures, dans sa voix, dans l'anachronisme absolu de son vocabulaire, qui tend ici à l'intemporalité, on perçoit ce fait étrange et qui fait que malgré son intimité extrême, le pathos dont elle se charge, la musique de Pythagumus rélève d'une infinie pudeur : il ne raconte à personne, il ne chante pas pour un public; c'est seul, à l'abri des regards, à l'abri des "autres", assis sur une vieille souche protégée d'une clairière que le garçon s'installe pour chanter quelques larmes, avec les arbres pour seuls témoins et le silence pour écho. Respectons cette solitude, cette discrétion, ne cherchons pas à pénétrer des lieux privés dont Pythagumus ne souhaite que se souvenir, pas nous montrer. Soyons simples comme il l'est et disons le ainsi : c'est beau, touchant et triste, nu et pudique.
note Publiée le mercredi 11 février 2009
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