Les Sentiers Conflictuels / Andrew King › 1888

cd • 12 titres

  • 1The night
  • 2Another veil
  • 3Dear boss
  • 4Goulston Street
  • 5The fall
  • 6Above everything
  • 7The magnificence
  • 8Vapors
  • 9I observe you
  • 10Silent voices
  • 11Feathers and knives
  • 12The lights

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Andrew King (récitation), Les Sentiers Conflictuels (musique)

chronique

La figure de Jack l'Eventreur n'en finit pas de fasciner et d'inspirer les artistes. '1888' comme son nom l'indique nous emmène dans les rues de Londres pour un véritable retour dans le passé. Atmosphères nocturnes, pesantes, baignées de smog et d'odeurs moisies, quelques bruits de pas, de calèches et nous voilà l'espace de quelques notes de piano replongés au coeur de Whitechapel en cette année meurtrière. Le disque prend rapidement la voie d'une pièce radiophonique travaillant beaucoup les atmosphères pour placer l'auditeur dans un climat d'angoisse; les différents collages, samples et autres bruitages ne suffiraient cependant pas à donner à ce travail sa consistance sans les vocaux de Andrew King, proprement diabolique dans son rôle de Jack the Ripper, les lettres supposées écrites de la main de l'assassin servant de support à sa narration. Malsaine à souhait, sa voix décline les nuances de folie triomphale et maléfique du meurtrier au travers d'une palette d'effets subtilement utilisée, sans compter les variations naturelles de sa diction. Des pièces hantées comme 'Dear boss' en filent carrément le frisson. Bien que la démarche soit radicalement différente, on ne peut s'empêcher de tracer des comparaisons musicales avec 'Absinthe, la folie verte' du duo Les Joyaux de la Princesse/ Blood Axis'...Bribes cabaret, nappes sombres ('The magnificence', 'The lights'), quelques accords de piano, cloches funèbres...'1888' développe pourtant des climats qui lui sont propres et suit un fil narratif. Au fur et à mesure des morceaux, ceux-ci me semblent gagner en noirceur ('Vapors' et son rythme implacable comme une marche funèbre ou 'I observe you' et ses sons de fête foraine qui paraissent avalés par la nuit tandis que les vocaux diaboliques reviennent à la charge). Si le disque s'ouvre sur 'The Night', il s'achève avec 'The lights', composition pas franchement lumineuse d'ailleurs avec son clavier inquiétant...Lumières pour qui ? Les âmes des pauvres Mary-Ann Nichols, Annie Chapman, Elizabeth Stride, Catherine Eddowes et Mary-Jane Kelly ? Glauque.

note       Publiée le mercredi 11 février 2009

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    vargounet Envoyez un message privé àvargounet

    Faut vraiment être dans le mood pour aimer, des fois c'est un peu à s'endormir mais j'aime bien !

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    taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

    J'écoute à nouveau ce bijou... Rien à redire, pour moi c'est la per-fec-tion !

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    Solvant Envoyez un message privé àSolvant

    "I Observe You" est un morceau bien sombre, le "clip" montre aux premières secondes une illustration dont je détiens l'originale italienne. Je vais le mettre sur e-bay bientôt.

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    taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

    Enfin écouté : cette collaboration est un chef-d'oeuvre. Réellement flippant par moments !

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    empreznor Envoyez un message privé àempreznor

    faut dire que y avait peu de groupes à l'epoque