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Brendan Perry › Eye of the hunter
- 1999 • 4AD 724384843625 • 1 CD
8 titres - 42:14 min
- 1/ Saturday's child
- 2/ Voyage of bran
- 3/ Medusa
- 4/ Sloth
- 5/ I must have been blind
- 6/ The captive heart
- 7/ Death will be my bride
- 8/ Archangel
informations
Produit par brendan Perry à Quivvy.
Brendan Perry (voix, guitares, mandoline, claviers); Glen Garrett (basses); Liam Bradley (batterie); Martin Quinn (pedal steel); Michael Brunnock (choeurs sur Saturday's child)
chronique
"farewell my child, it's time... to leave this all behind..." dès les premières secondes, dès les premiers mots, "Eye of the hunter" apaise le monde autour de vous, fait taire le bruit, recadre le rythme des choses, et repeint les murs de votre chambre en horizon qui perdure à la tiédeur du crépuscule. Pauvre Brendan perry, se faire bouder avec un album pareil, décevoir avec une telle merveille, une telle finesse. Certes, le saut stylistique opéré par l'ancien Dead Can Dance est incontestable; grand admirateur de Tim Buckley (dont il reprend "I must have been blind") et Leonard Cohen, il avoue avoir voulu faire une collection de pièces simples, qu'une voix et une guitare suffisent à interprêter... on est donc en présence de folk raffinée, infusée de country, de blues et de tournures mélodiques élégantes. De la folk, une voix et une guitare, voilà ce qui a dû froisser les guindés qui constituaient son auditoire jusqu'ici. Pourtant, cette volonté de Brendan Perry est toute théorique. Qu'il le veuille ou non, le gaillard n'est pas Bob Dylan, et si il a en effet réussi à composer de merveilleuse pièces d'un calme et d'un dépouillement puissamment anxyolitiques, il n'a pas su se départir de son indécrottable perfectionnisme d'esthète absolu. Tout cela est léché, soyeux, raffiné à l'extrême, sans doute très loin de l'authenticité un peu crue de la folk... mais tellement beau. Posée, ô combien, lumineuse et émouvante, la musique de Brendan Perry est arrangée avec une minutie de jardin japonais : quelques notes de violons, quelques notes de cor, production et clavier ultra minimal participant à l'incomparable sensation d'espace et de finesse harmonique qui se dégagent de ce disque. Cette approche à la fois très esthétique et épurée donne toute sa cohérence, son unité limpide à une collection de pièces aux racines tour à tour pop (saturday's child), blues (Death will be my bride), country (Sloth) ou jazz (the captive heart), au galbe mélodique racé et classieux, au raffinement cultivé (voyage of bran, medusa). Très peu de choses, il faut attendre la 6ème piste (sur 8), pour entendre la première percussion : une batterie jazz légère comme un nuage, aux cymbales étoilées. Douze cordes ou mandoline pour s'accompagner, Brendan Perry n'est pas devenu non plus un chanteur sur le fil : grave, perfectionniste, précieux sans être maniéré, il se montre sans doute plus émouvant qu'il ne savait l'être avec sa comparse illuminée mais reste ce religieux penitent et pétri de perfection. C'est à l'occasion de sa nouvelle musique, que l'artiste s'humanise. "Death will be my bride", "Archangel" sont des compositions profondément tristes, cette dernière étant même implorante, larmoyante : une impudeur à laquelle le barbu en marbre ne nous avait pas habitué. "Sloth" est sans doute un rien moins indispensable que le reste, mais partout la finesse, la science, ou l'émotion donnent à ce disque une profondeur extraordinaire; "eye of the hunter" est lent, extrêmement calme, souvent infime, mais c'est aussi et avant tout un disque d'une force exceptionnelle, et d'une profonde beauté.
note Publiée le samedi 24 janvier 2009
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- stickgrozeil › Envoyez un message privé àstickgrozeil
On est pas loin du chef d'oeuvre avec celui-ci. Un disque pour voyager seul dans les Causses embrumées des Cévennes.
- Note donnée au disque :
- SEN › Envoyez un message privé àSEN
Celui là il est pas facile à apprivoiser... Mais avec le temps j'en viens à préférer les morceaux avec Brendan Perry plutôt que les albums solo ou les morceaux de Lisa Gerrard avec DCD !
- Note donnée au disque :
- caténaire › Envoyez un message privé àcaténaire
Bouh quel platitude, quel manque de relief...presque une caricature qui rend l'écoute de plus de 4 morceaux laborieuse. Pas fini, pas de note donc, mais d'un coup Anastasis est le bienvenu dans la platine. Reviens Lisa, j'ai les mêmes à la maison!
- born to gulo › Envoyez un message privé àborn to gulo
du DCD discount, pour moi ; mais sa voix reste magnétique même dans les plans par-delà le ridicule
- ericbaisons › Envoyez un message privé àericbaisons
pas encore eu le tmps de l'ecouter, mais tant de bien ai-je entendu