Vous êtes ici › Les groupes / artistesWWeasel Walter › Early recordings 1988 - 1991

Weasel Walter › Early recordings 1988 - 1991

18 titres - 74:48 min

  • 1/ Cement Roller (3:44) - 2/ Ghosts (7:13) - 3/ Lobotomy While You Wait (2:44) - 4/ Fuck Esp (3:46) - 5/ Contort Me (2:39) - 6/ Improvisation Part 1 (2:42) - 7/ Inferno 23 (10:02) - 8/ Neutron (6:05) - 9/ Fractured (1:36) - 10/ Harmolodic Excerpt (4:28) - 11/ Jungle (2:40) - 12/ Big Green Creature (2:00) - 13/ What Is Right (3:32) - 14/ The Stomp (7:57) - 15/ Improvisation Part 2 (2:25) - 16/ Medulla Oblongata (1:51) - 17/ Sparkin' Up A Fry (1:34) - 18/ Proton (7:16)

informations

line up

Christopher Walter

chronique

  • free jazz/no-wave/lo-fi

Elle est pas belle la vie ? Voir toutes ses démos et morceaux de jeunesse enregistrées sur le 4-pistes des parents remplir à ras bord une compilation, 20 ans après, voilà qui doit faire plaisir.
Surprise, c’est le label français Savage Land qui héberge cette réjouissante rétrospective, nous documentant au passage d’un petit schéma expliquant tout le parcours pré-Luttenbachers de ce jeune multi-instrumentiste encore mineur à l’époque (et habitant la campagne), et nous détaillant ses influences : obsédé par la no-wave et le free, Walter l’est aussi par Xenakis, Beefheart et les Residents. Ca s’entend, bien sur, quoique autant vous prévenir tout de suite : comme tout est fait maison, le son est au moins aussi pourri que celui des démos de Mr Bungle, à la même époque. Retroussons donc nos oreilles. Quand il ne groove pas indécemment sur une dynamique bien post-punk new yorkais sur le bien nommé Contort Me, Weasel Walter usine des impros free franchement bien troussées dans lesquels il martyrise de pauvres saxophones façon Mme Musquin dans l’ascenseur, sans oublier de foutre les sons casio cheapos qui vont avec. Certaines pièces sont écrites, comme cet excellent Inferno 23 qui pulse comme du Sun Ra trempé dans une cuve de Stoner juteux. Tout seul dans sa cave, le boutonneux Weasel Walter déconstruisait donc tranquillement les musiques englouties par son estomac vorace, à mesure qu’il se frayait un chemin dans les très difficiles années 80. Techniques d’overdubs sur jam-sessions fumeuses vues chez Frank Zappa, plans de batterie repiqués à la légendaire Palmolive des Slits, improvisations freeform sur des thèmes d’Albert Ayler ou de Stevie Wonder ; tout y passe. Les musiques jazz les plus libres se heurtaient ici aux contraintes sonores et à l’approche Do-it-yourself du punk et de la no-wave la plus crue, préfigurant la débauche expérimentale des nombreux futurs groupes du garçon, Flying Luttenbachers en étant le principal et seul projet à vraiment long terme. Avec ceux de certains de ses acolytes comme Dylan Cosa et Mick Barr, ils forment une sorte de nébuleuse passionnante et parfois difficile à suivre, oscillant de manière dangereusement instable entre grindcore, zeuhl, décombres de la no-wave et math rock, toujours en flirtant avec les extrêmes. Une scène au combien riche, injustement cantonnée à son underground, contrairement à la scène Jap, forcément plus alléchante et exotique, en plus d’être plus ancienne. A noter que le livret contient aussi certaines superbes peintures/collages de l’artiste, dans un esprit bien barré à la Basquiat. New-yorkais dans l’âme.

note       Publiée le samedi 3 janvier 2009

Dans le même esprit, dariev stands vous recommande...

Chrome - Red exposure

Chrome
Red exposure

Même famille post-punk lo-fi sans le savoir… On pourrait y rajouter Pussy Galore, déjà plus de la même époque.

James Chance And The Contortions - Buy

James Chance And The Contortions
Buy

Pour ce "contort me" qui répond au "contort yourself" du père Chance...

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Early recordings 1988 - 1991" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Early recordings 1988 - 1991".

    notes

    Note moyenne Aucune note pour ce disque pour le moment. N'hésitez pas à participer...

    Connectez-vous ajouter une note sur "Early recordings 1988 - 1991".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Early recordings 1988 - 1991".

    CeluiDuDehors Envoyez un message privé àCeluiDuDehors

    "Cataclysm" est sacrement dense en effet, mon prefere restera "Revenge" que j'ai decouvert en premier et bien avant tout le reste de la disco. Un monstre de batteur ce Weasel, en ce moment il est d'ailleurs en tournee avec Retrovirus, le nouveau groupe de Lydia Lunch...a la guitare! edit: ca parle de Chicago un peu plus bas, ca a son importance car a Chicago il y a...l'AACM, il y a toujours eu une grosse scene free jazz la bas et c'est une influence plus qu'evidente des Luttenbachers.

    blub Envoyez un message privé àblub

    le meilleur des Flying Luttenbachers restera "Cataclysm" pour moi, avec Mick Barr et Ed Rodriguez aux guitares! Dommage que ça reste un one-shot. Trouvé une p'tite vidéo de cet album en live, image cheap mais son correct, ça permet surtout d'apprécier le jeu surpoutral de Weasel... https://www.youtube.com/watch?v=TFk4cfNjTaM Ce passage à 17min50, ouch! Putain de batteur!

    blub Envoyez un message privé àblub

    En ce moment, je découvre l'album de Behold... The Arctopus de 2012 "Horrorscension" sur lequel il officie a la batterie pour un résultat totalement poutral et assez proche du génial "Cataclysm" des Flying Luttenbachers avec Mick Barr (logiquement j'ai envie de dire, Colin Marston et Mick Barr jouent ensemble dans Krallice!) Je ne connais pas cette compil mais on a pu avoir un aperçu de son talent de multi-instrumentiste chez les Flying (certain skeuds c'est que lui) mais je dirais que c'est surtout un batteur... un p***** de batteur même!

    Reflebe Envoyez un message privé àReflebe

    Je connais pas ses œuvres solos mais j'ai découvert The Flying Luttenbachers il y a peu et c'est vraiment une tuerie! A quand les chroniques sur Guts?

    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar

    il vient de chicago en fait (et voilà, je veux faire court et résultat joublie des trucs... bon c'est pas super important non plus...). en fait c'est ça qui est interessant avec le personnage: il s'est immergé à fond dans la no-wave, comme il s'immergera à fond dans Magma avec les Flying Luts, alors qu'à la base c'est juste un péquenot de la région de chicago... le post rock par contre, il semble en avoir rien à battre...