God Lives Underwater › Empty

Les nostalgiques du Faith No More période "The Real Thing" devraient se pencher sur ce cas. Depuis responsables de deux autres albums tout aussi confidentiels que ce premier essai chroniqué ici, le projet God Lives Underwater est un des premiers à introduire de manière aussi cinglante la musique techno aux aspects métals de leur musique alternative. Les arrangements électroniques qui, au départ, pourraient en choquer plus d'un, semblent parfaitement s'intégrer à l'ensemble créant une parfaite osmose qu'une production claire et puissante souligne encore plus. "Empty" incarne la rencontre improbable entre Alice in Chains qui joue du Depeche Mode avec au chant un Mike Patton encore aux prémices de son art. Si l'album comporte de nombreuses réussites ("Still", "All Wrong", "Empty", "23"), la version européenne souffre de considérables longueurs vu qu'il lui a été rajouté pas moins de cinq titres ! Ce qui pourrait s'avérer être un plus dans la plupart des cas compromet ici très sérieusement le rendu final, faisant pour finir de leur premier album un parcours indigeste.