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Menomena › Friend and foe

12 titres - -- min

  • 1 Muscle'N Flo (4:22)
  • 2 The Pelican (3:39)
  • 3 Wet & Rusting (3:33)
  • 4 Air Aid (4:44)
  • 5 Weird (3:05)
  • 6 Rotten Hell (4:18)
  • 7 Running (1:52)
  • 8 My My (3:49)
  • 9 Boyscout'n (5:18)
  • 10 Evil Bee (4:45)
  • 11 Ghostship (2:28)
  • 12 West (5:51)

informations

masterisé par Jeff Stuart Saltzman*

artwork par Craig Thompson

line up

Justin Harris (chant, guitares, basse, saxophone), Brent Knopf (claviers, piano, guitare, effets), Danny Seim (batterie, chant sur ghostship)

chronique

  • pop puissante made in geo trouvetout

Menomena. Mais non mais non. Anemone. Amen Omen… Bref, peu importe les déclinaisons (gracieusement suggérées par le packaging de folie du CD/LP), le groupe de Portland est aujourd’hui l’une des formations les plus innovantes (révolutionnaires ? il est encore tôt…) sorties du pays de l’oncle sam, aux côtés de groupes comme TV On The Radio, Fiery Furnaces où Battles. Friend And Foe était pour moi LE retour attendu de 2007. Mes yeux étaient tournés vers cette pochette aussi riche et cartoonesque que leur précédente était minimale. Putain, depuis quand n’a-t-on pas eu un artwork aussi frais et enchevêtré ? Craig Thompson, le designer, nous fait le coup de la roue tournante en carton à la Led Zep III (si, ils l’ont fait ! même sur le cd !) qu’on est obligé de la tourner plein de fois pour découvrir le tracklisting - pas con - avec une foultitude de petits détails comiques à ne surtout pas regarder en écoutant la musique. Car Friend and Foe est un album compact, généreux en plans de batterie et de piano bizarres (les deux instruments clés du disque, avec les voix des 3 protagonistes), que vous n’aurez à peine le temps de savourer avant que le disque ne soit fini. Surplace et ennui sont décidément des mots que ne connaît pas le trio. Néanmoins, qu’en est-il de cet album ? Vous avez bien sûr tous couru sur I Am The Fun Blame Monster suite à mon 6/6 sans appel. Eh bien Friend and Foe est un tantinet en deça. On perd en ambiance et en mystère ce qu’on gagne en concision mélodique et en clarté. Là où « IATFBM » mettait les voiles vers des territoires oniriques très accidentés et gravement méphitiques (genre avec un panneau « Danger : hazardous zone »), Friend and Foe fait dans le tellurique et retombe toujours sur ses grosses papattes. La nouveauté c’est que Menomena tient enfin son hit planétaire : My My, piste 8, son lick de guitare génialissime et accrocheur, sa mélodie caramel-vanille, son tempo parfaitement soutenu. Le groupe leur aura préféré les beaucoup plus moins évidents Wet and Rusting et Evil Bee en single… Mais attendait-on sérieusement de Menomena qu’ils choisissent la facilité ? Pour le reste, on oscille entre sonorités plus criardes (The Pelican, chanson pataude et patibulaire) voire guillerettes (Boyskouts, sourire garanti) et fragments de tension palpable (Running et ses escaliers de bois dévalés en foulées crystallines), dont la direction est sans cesse désamorcée par des paroles en décalage. Le saxophone baryton fait toujours quelques incartades ça et là, étoffant le propos, amenant un contrepoint mélodique souvent étonnant à cette instrumentation très frontale. Car Friend and Foe, et c’est là la grande différence avec IATFBM, est un album frontal. Dès le début net et franc de Muscle’n’Flo, on sent la cassure avec l’album précédent, qui commençait, lui, par un morceau ultra-perché et sans accroche. Attention, la formidable dynamique, gérée par le jeu tout en force du batteur, est encore là, et le côté Ovni du groupe a bien survécu, mais si l’on devait donner un exemple de différence entre « chef d’œuvre » et « très bon », on choisirait les deux albums de Menomena. A trop vouloir asséner sa richesse et ses qualités de composition, Friend and Foe ne nous téléporte pas instantanément comme le faisait son prédécesseur. Alors, bien sur, sur des morceaux percutants et tubesques comme Weird, le surmixage de la voix et la disparition de l’opacité propre au groupe trouve tout son sens, mais sur tout un disque… Le batteur finit par lâcher une ballade satinée et gracile en fin d’album, alors qu’on croyait en avoir fait le tour des ambiances. Son timbre rappelle à s’y méprendre le chanteur folk Scott Matthew, pour les connaisseurs et autres amateurs de séries animées… Le fait que tout le monde compose et chante (fait assez rare pour être signalé) est une marque de plus de l’insolente originalité de ce groupe, qui dans tous les cas reste une affaire à suivre. En fait, les gars, je vais vous faire une confidence (et je parle autant à Menomena qu’au lecteur) : y’a un peu (beaucoup ?) trop de piano sur cet album. Un peu trop toujours le même piano.

note       Publiée le mardi 21 octobre 2008

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Menomena - I am the fun blame monster

Menomena
I am the fun blame monster

Si je pouvais y mettre 7, je le ferai.

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    commentaires

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    Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

    Je viens de commander l'album, ne serait-ce que pour l'artwork trés original... Sinon, dans le même genre, je vous conseillerais bien d'écouter Ramona Falls, le groupe de Brent Knopf (ancien membre de Menomena maintenant) et notamment le deuxième album 'Prophet'.

    empreznor Envoyez un message privé àempreznor

    tiens c'est tentant tout ça; enfin à part les mots tears for fears et TV on the radio

    cyberghost Envoyez un message privé àcyberghost

    Connais pas musicalement, mais je me suis souvent attardé sur ce disque en fouillant dans les magasins, tant l'artwork est monstrueusement magnifique

    thelightcarrier Envoyez un message privé àthelightcarrier

    Un album frais mais un peu trop pataud, je n'arrive pas à retrouver le coup de génie tout en douceur d'IATFBM.