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Wolfgang Dauner › Et cetera

5 titres - 39:26 min

  • 1/ Thursday morning sunrise (11:22)
  • 2/ Lady blue (3:00)
  • 3/ Mellodrama (5:06)
  • 4/ Raga (15:55)
  • 5/ Milktreets (4:03)

informations

Tonstudio Bauer, Ludwigsburg, Allemagne, 1971

line up

Wolfgang Dauner (claviers, trompette), Eberhard Weber (basse), Siegfried Schwab (guitare), Fred Braceful (percussions), Roland Wittich (percussions)

chronique

Sans doute emballé par l'effervescence créative qui secoue l'Allemagne de l'Ouest en ce début de nouvelle décennie où on nous promet de refaire le monde, Wolfgang Dauner met temporairement de côté ses aspirations personnelles et décide de fonder un laboratoire sonore sur base de ses dernières expérimentations. Avec à ses côtés le percussioniste Fred Braceful, dont la contribution à l'album précédent fût des plus déterminantes, il refait appel à ses acolytes du quintet qui officiaient sur "The Oimels", exception faite de Pierre Cavalli, constituant ainsi ce qui allait devenir Et Cetera. Le premier de leur deux seuls albums studios est sans doute la plus accomplie des réalisations du claviériste allemand. Sur ce disque, la palette des genres visitées est extrêmement large et paradoxalement ne nuit en rien à sa cohérence. Pour tout dire, l'album de Et Cetera fait office de photographie tout à fait pertinente des courants musicaux qui secouaient le monde d'alors. En ouverture, le monstrueux "Thursday Morning Sunrise" sonne comme l'enfant bâtard né des ébats imaginaires entre la fuzz basse des Soft Machine avec les longues expositions aventureuses de Can. La part d'improvisation y est considérable. Survient ensuite "Lady Blue", courte pièce digne d'un David Axelrod où le narrateur halluciné joue au chat et à la souris avec une chorale de têtes blondes. À sa suite, "Mellodrama" permet au guitariste Siegfried Schwab de briller, nous entraînant dans les méandres d'un psyché folk digne des premiers Amon Düül. "Raga", quant à lui, n'induira personne en erreur : à mi-chemin entre le Third Ear Band et Popol Vuh, Wolfgang Dauner nous rappelle ici qu'il a été aussi trompettiste, nous offrant ainsi un aperçu de ce qu'aurait pu donner la fusion de Miles Davis si celui-ci avait été blanc. Enfin, "Milkstreets" conclut ce périple par une dernière couche d'abstraction sonore façon musique concrète qui n'aurait pas dépareillé sur "Output". La conclusion s'impose par elle-même : album essentiel.

note       Publiée le dimanche 5 octobre 2008

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    Scissor Man Envoyez un message privé àScissor Man

    Un seul commentaire pour ce chef d’œuvre réédité depuis la chronique d’Hellman par Long Hair, enrichie d’une deuxième galette que je recommande pour finir en beauté ; An Open Can figure uniquement sur la face D (12mn) de la version vinyle.

    Note donnée au disque :       
    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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