Alfirin › Kingdom tales

Aïe, aïe, aïe...Un groupe qui se baptise Alfirin, soit 'immortel' en langue elfique d'après le dictionnaire de Tolkien, qui produit un disque dont le fil conducteur est l'histoire d'un enfant qui se perd dans le monde moderne et se réfugie dans un univers féerique où se côtoient nymphes et magiciens, distribué qui plus est par une structure metal...J'avoue être plus que gavé de ces histoires de lutins, de ces mondes magiques dont on nous rebat les oreilles depuis que le Seigneur des Anneaux (quelle oeuvre magistrale !) a fait un tabac. Bon à priori, ça débute de manière délicate, une voix féminine douce, chuchotée presque, accompagnée de quelques petites notes cristallines, puis ça enchaîne sur quelque chose de plus folk heavenly ('Einior'). C'est vraiment très calme, reposant...mais Dieu que c'est ennuyeux ! Les morceaux se suivent dans un style rebâché des centaines de fois, sur des compositions plutôt linéaires, voir faciles dans la mélodie, sans que se dégage le moindre relief. Il faut attendre 'Heleg' (le titre sept) pour qu'une petite boîte à rythmes mal programmée s'en vienne casser cette monotonie...sans y parvenir. Et ça continue dans cette lignée trip-hop maladroite, toujours sur le même ton avec des sons cristallins qui deviennent franchement lassants. Avec un titre comme 'Lord of war', on s'attendrait à quelque chose de plus corsé mais on se retrouve avec une intro au piano et un chant sans personnalité, déjà entendu des centaines de fois, avant qu'un grincement de guitare ne se lève en arrière-fond. A ce stade-là, 'Outro' apparaît comme une véritable délivrance. Je ne doute pas de la bonne volonté et de la sincérité des deux musiciens mais dans ce genre où la concurrence est devenue plus qu'abondante, leur disque manque cruellement d'originalité, de texture, de relief...C'est plat, ennuyeux, sans émotion; on sent l'effort mais c'est juste lisse, joli, et malgré tout, un peu trop Bontempi dans les sons pour parvenir à être crédible, et surtout susciter un peu d'attention. Après écoute de 'Kingdom tales', on se dit que le monde réel n'est pas si mal après tout...