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Compilations - Bandes originales de films › The Rocky Horror Picture Show

  • 1975 • A&M ODE 78332 • 1 LP 33 tours

lp • 16 titres

  • Face A
  • 1Science Fiction / Double Feature04:30 [Richard O'Brien]
  • 2Dammit Janet02:51 [Barry Bostwick , Susan Sarandon]
  • 3Over At The Frankenstein Place02:37 [Barry Bostwick, Susan Sarandon, Richard O'Brien]
  • 4And Transylvanians, The The Time Warp03:15 [Richard O'Brien, Little Nell, Patricia Quinn, Charles Gray]
  • 5Sweet Transvestite03:21 [Tim Curry]
  • 6I Can Make You A Man02:07 [Tim Curry]
  • 7Hot Patootie - Bless My Soul03:00 [Meatloaf]
  • 8I Can Make You A Man (Reprise)01:44 [Tim Curry]
  • Face B
  • 9Touch-A, Touch-A, Touch Me02:27 [Susan Sarandon]
  • 10Eddie02:44 [Jonathan Adams]
  • 11Floor Show02:46 [Barry Bostwick, Susan Sarandon, Little Nell, Peter Hinwood]
  • 12Fanfare / Don't Dream It03:34 [Tim Curry]
  • 13Wild And Untamed Thing01:53 [Tim Curry, Richard O'Brien]
  • 14I'm Going Home02:48 [Tim Curry]
  • 15Super Heroes02:45 [Barry Bostwick, Susan Sarandon]
  • 16Science Fiction / Double Feature (Reprise)01:26 [Richard O'Brien]

informations

Enregistré aux studios Olympic, Londres. Produit et arrangé par Richard Hartley. Remixé par Keith Grant et Phil Chapman.

Artwork par John Pasche - Pièce et musique écrites par Richard O'Brien.

line up

Count Ian Blair (guitare, guitare acoustique), David Wintour (basse), B.J. Wilson (batterie), Mick Grabham (guitare), John "Rabbit" Bundrick (claviers), Charles Gray (narrateur), Richard Hartley (claviers), Phil Kenzie (saxophone), VOCALISTES : Tim Curry (Frank N Furter), Susan Sarandon (Janet Weiss), Barry Bostwick (Brad Majors), Richard O'Brien (Riff Raff), Patricia Quinn (Magenta), Little Nell (Columbia), Jonathan Adams (Dr. Everett Scott), Peter Hinwood (Rocky), Meatloaf (Eddie), Charles Gray (Narrator)

chronique

  • glam rock / comédie musicale

Et voilà, toutes les cent chroniques, on dirait bien que je vais m’autoriser quelques petites gâteries ! Encore un truc à l’ancienne des 70’s cultes et délurées, me direz-vous… Sauf que contrairement à John Cale, la présence du Rocky en ces pages n’avait rien d’évident. Sombre ? La musique et les thèmes de l’œuvre de Richard O’Brien le sont sûrement, à leur manière, dans le décorum tout d’abord, puis dans le fond, dans ces paroles extrêmement riches, truffées d’allusions et d’innuendos inattendus par exemple. Entre les deux, il y a tout un monde de folie, d’ivresse, de déraisonnable, de subversion encore optimiste, d’envie de vivre tout simplement. Mais présentons l’objet à ceux qui ne connaissent pas : le Rocky Horror, c’est avant tout une comédie musicale déjantée montée par des anglais pas bien dans leur tête, avant de devenir cette adaptation cinéma cultissime (doux euphémisme), record de longévité en salles (le film est toujours à l’affiche un peu partout dans le monde), et parodie impitoyable de Grease AVANT que Grease soit sorti. Une question de Time Warp, sans doute. Le film a atteint un tel following qu’on peut même voir la photo de Riff Raff et Frank-n-furter dans certains musées anglais, à côté des Beatles ou de Churchill, pour leur apport à la culture britannique. Passons sur les multiples références au rock du film lui-même, sur ce Tim Curry à mi-chemin entre un Freddie Mercury qui s’assumerait pleinement et Lou Reed de la tournée Berlin, pour se consacrer à la bande-son elle-même. Science Fiction, intro féerique entonnée par le maître d’œuvre en personne, voix de crécelle transfigurée par le lipstick de Magenta, n’est rien d’autre que le joyau de composition le plus touchant de tout l’album. Sans les images, on se retrouve avec ce folk habité, aux cordes hollywoodiennes, son texte halluciné qui n’est autre qu’un grand name-dropping du cinéma fantastique des 50’s, et sa mélodie inoubliable. Un morceau qui garde en son sein bien des fantasmes et des chimères propres au mouvement glam et à ce début des 70’s en Angleterre, où se mêle liberté sans bornes et désillusion qui commence à poindre. Les deux pistes suivantes, hilarantes, s’en prennent aux valeurs de la bonne vieille variétoche ricaine, qui viennent se heurter au Time Warp, confession déguisée au mouvement rétro, capsule d’urgence pour la soucoupe volante du glam rock, genre bâti sur un paradoxe : une distanciation, un recul adulte et féminin sur une musique viscéralement ado et masculine. La prochaine étape, ce sera les New York Dolls, dont le premier disque sort la même année. En attendant, Sweet Transvestite devient l’hymne ultime des freaks du monde entier, la folie douce du Rocky étant très loin de se cantonner à la communauté gay… On en retrouve des reprises chez les groupes Indus ou Goth… Le tube suivant, Hot Patootie, fut la rampe de lancement (solide, la rampe) pour le très adipeux Meat Loaf, ici en Elvis déjà mort et ressuscité sur l’autel de la nostalgie 50’s, devançant American Graffiti, Rock Dreams (superbe bouquin qui résume tout l’avant-punk). Et tandis qu’on s’approche de la fin, ça tourne de plus en plus à l’orgie… Touch-a touch-a touch me, c’est un peu la preuve irréfutable que Mai 68 a bel et bien eu un effet. Blague à part, malgré une unhappy end typiquement opera-rock qui soulève pas mal de questions quand à la supposée "morale" du truc, c’est bien ce medley "Rose Tints My World" qu’on prendra pour argent comptant. "Don’t dream it, Be it" est le mot d’ordre final d’O’Brien, qui, comme tous les gourous des 70’s, ne pouvait venir que de l’espace. Et si aujourd’hui le contexte n’a plus rien à voir, si pour beaucoup de gens tout ceci n’a plus rien de drôle, ni même de divertissant, l’engouement souterrain quasi-chamanique que suscite encore et toujours le Rocky parmi les punks, les goths, les folles, les nerds, les fashion-victims, les anglais, les aixois et même les rien-du-tout (de loin l’espèce la plus curieuse) le prouve : ces 4 mots seront toujours là, comme une étoile dans la nuit où une épée de Damoclès au dessus de nos têtes. Alors ne vous y trompez pas, si le 6/6 n’est pas tombé, ce n’est pas seulement par concession envers l’objectivité, cette vieille rombière, mais surtout parce que l’album omet scandaleusement les morceaux les plus courts comme Planet Schmanet Janet et surtout The Sword Of Damocles, peut être retiré suite à des protestations de Peter Hinwood, le mec qui jouait Rocky, qui a totalement renié le film ! La question reste donc à jamais posée : pourquoi n’ont-ils pas embauché Iggy ?

note       Publiée le lundi 4 août 2008

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Nicko Envoyez un message privé àNicko
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Mon hommage de l'aprèm à Meat Loaf ! Hot Patootie, bless my soul! I really love that rock n' roll!!

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NevrOp4th Envoyez un message privé àNevrOp4th

Tim Curry est vraiment génial dans le film et s'avère être aussi un excellent chanteur avec sa voix de baryton sensuel.

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Potters field Envoyez un message privé àPotters field

totalement surclasse cette b.o.

Solvant Envoyez un message privé àSolvant
Dommage aussi que l'emballage du CD, enfin celle que j'ai, soit totalement nulle. A voir le film au Studio Galande c'est certain. http://www.studiogalande.fr/ >"Ce dont vous aurez besoin pendant le film"<
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absinthe_frelatée Envoyez un message privé àabsinthe_frelatée
"les punks, les goths, les folles, les nerds, les fashion-victims, les anglais, les aixois", mouarf les Aixois =) Sinon, énorme film avec une BO complètement tarée qui convient parfaitement à l'ambiance.. Le cinéma Studio Galande (rue Galande à Paris) le passe encore au moins une fois par semaine.