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New Order › Movement

  • 1987 • Factory FACD.50.1981 / 9 45089-2 • 1 CD

cd • 8 titres

  • 1Dreams never end
  • 2Truth
  • 3Senses
  • 4Chosen time
  • 5ICB
  • 6The him
  • 7Doubts even her
  • 8Denial

informations

Produit par Martin Hannett

line up

Bernard Albrecht (chant, guitare), Peter Hook (basse), Gilian Gilbert (claviers), Stephen Morris (batterie)

chronique

Plus d'un s'est déjà posé la question: que serait-il advenu de Joy Division si Ian Curtis ne s'était pas pendu ? Car enfin, il a toujours été évident que c'était lui l'âme noire du groupe et que ses collègues n'auraient probablement pas décollé de la même façon sans lui...On ne va pas revenir sur le passé mais si Joy Division avaient perduré, ils auraient presque pu sortir 'Movement'. Il se trouve que c'est New Order qui l'a sorti, ce qui en fait une pièce prodigieusement intéressante. Un nouveau nom, un nouveau membre (Gilian Gilberts aux claviers) et Bernard Albrecht qui passe au chant...'Movement' est un album de transition, celui de trois musiciens qui ont tout de même dû digérer la mort de leur ami et exorciser la noire plongée en eaux troubles de leur musique. L'influence de Joy Division est encore très présente, notamment dans le jeu de la rythmique ('Chosen time' qui n'est pas sans rappeler 'Heart and soul'), les atmosphères grises (L'excellent 'Doubts even here' qui évoque le spleen de 'Procession') et même le chant de Bernard, très différent de ce qu'il sera par la suite. Lointain, brumeux, il se coule à l'intérieur des morceaux comme quelque chose de spectral...La production de Martin Hannet assure cette transition entre les deux formations en optant pour quelque chose de froid et dépouillé mais il serait faux de décrire cet album comme celui d'un Joy Division sans Ian Curtis. L'aura de cet illustre chanteur et parolier qui baigne 'Movement' est à la fois la force et la faiblesse du disque: force car les atmosphères sombres et tristes sont vraiment prenantes, faiblesse car si Bernard se débrouille derrière le micro, son chant est plus dilué, neutre, il lui manque la fougue désespérée de Ian. On pourrait s'arrêter-là; oui mais voilà nous parlons d'un opus de New Order et des touches New Order, il y en a. Le jeu de clavier tout d'abord qui s'il ne diffère pas fortement de ce qu'on trouvait précédemment, s'affirme progressivement et contribue grandement selon moi à l'efficacité des atmosphères; le traitement des sons ensuite, notamment sur certaines percussions ('Truth') dont le côté électronique est accentué; le chant finalement qui, s'il n'a pas la force de celui de Ian, se profile lentement comme part de l'identité de New Order. Pris isolément, 'Movement' malgré ses indéniables qualités pourrait sonner comme une bonne séquelle de Joy Division (ce serait mal rendre justice à la qualité des compos); considéré dans l'ensemble de la discographie, il se présente comme un maillon indispensable d'une formation qui cherche à rompre avec son passé et gagner sa propre identité. Les éléments qui avaient commencé à être découverts et exploités au sein de Joy Division sont ici poussé un peu plus en avant mais pas encore autant que sur 'Low life'. Alors, à la fameuse question du début, ma réponse personnelle est la suivante: sous le nom de Joy Division ou pas, la musique qui se développera sous celui de New Order devait fatalement suivre ce cours-là. Il est par contre bien possible que Ian ait quitté le navire avant pour se consacrer à d'autres projets.

note       Publiée le mardi 24 juin 2008

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Note moyenne        37 votes

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Dane Envoyez un message privé àDane

@Seedzel : "Ceremony" est un grand titre de Joy Division même si estampillé New Order.
L'album est clairement un saut dans l’électronique, la rythmique et les synthés sont pour moi les éléments à mettre en avant dans ce disque. Le groupe se cherche évidemment après la perte de son leader charismatique (autant vocalement que physiquement) et franchement ça tient vraiment la route.
Pourquoi Hooky n'est pas devenu le chanteur du groupe ? Sérieusement ? Barney a sans doute des défauts mais Hooky est un très mauvais chanteur. Écoute les live de Peter Hook & The Light pour te faire une idée. Je l'ai vu l'année dernière et j'ai vraiment adoré mais c'est bon pour les reprises de JD en live et encore parce que tu es dans l'ambiance. Pas pour ce qu'a fait New Order.

Message édité le 13-06-2023 à 20:33 par dane

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Richard Envoyez un message privé àRichard

Et toujours dans Seveninches cette même collection, pour les fans des Smiths, Nicolas Sauvage responsable déjà de l'excellente et définitive biographie sur Morrissey a écrit un petit 'Hand In Glove' des plus stimulants.

allobroge Envoyez un message privé àallobroge

Seedzel un fanatique de Factory et de NO comme je les aime ! A noter une nouvelle bible passionnante vient de sortir sur le maxi Blue monday avec préface de Mona Soyoc et postfaces de Dominique Dalcan et Philippe, le chanteur de trisomie 21, excuser du peu, pour un denier du culte miséreux de 12 euros !

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Seedzel Envoyez un message privé àSeedzel

Dis donc le Pingouin, on peut dire que tu m'as bien mis dans le vent avec tes 4 gars de Liverpool, chapeau bas, il faudra que je me renseigne sur leur obscure discographie ! Mais pour impressionner Batman, j'aurai préféré que tu cites (entre autres) plutôt par exemple les 4 punks de Manchester (même ville et même époque quasiment que NO) qui ont fait le BUZZ avec leur compil de singles "Singles Going Steady"....

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Alfred le Pingouin Envoyez un message privé àAlfred le Pingouin

« Ils sont combien les artistes pouvant se permettre de ne pas mettre sur albums des diamants purs sortis uniquement sur petites galettes ? » Y a un groupe de Liverpool des années 60 qui faisait ça souvent, je sais pas si tu connais c’est un peu obscur.