Metropolis › Newtime2

Initialement réalisé en 1993, Newtime2 est le reflet de la renaissance de la MÉ. Remixé digitalement par Bernd Scholl, l’homme derrière Moonbooter, ce premier album de Metropolis (Matthias Beine) avait été accueilli favorablement par la critique et pour cause. Newtime2 est une superbe collection d’une MÉ synth pop qui a inspiré des groupes tel Sneaker Pimps et Portishead avec une approche sombre, mais poétique, tout en s’inspirant des œuvres plus contemporaines de Tangerine Dream et de Johannes Schmoelling. Deux opposés qui cohabitent étonnamment bien.
Crystal World débute cette sombre incursion vers un monde underground aux effluves fragilisés. L’intro baigne d’une hésitation orchestrale, sur des percussions échotiques feutrées et une basse aux ondulations nerveuses, pour ouvrir sur un synth pop aux oscillations sombres et aux orchestrations sinueuses. Un titre d’une lenteur entraînante, avec une voix russe qui jette une intrigue sensuelle sur séquence rythmique qui progresse sur un synthé solitaire. People Begin to Fly, World in Chains, Crystal World (Reprise) et l’étonnant Dream Passage (un nouveau titre) sont de même acabit.
Salamanca est un titre plus névrotique avec un jeu de clavier et des orchestrations qui rappellent Yanni sur l’excellent Keys to Imagination. People Begin to Fly ouvre une dimension plus lourde avec de bonnes percussions sur une lourde séquence aux réverbérations nuancées. Un bon titre qui allie lourdeur et mélodie sur de superbes percussions séquencées. Mother of Pearl, Secret, Animal Pyramid et le bouillant et orchestral Monochrome Blue sont des titres mélodieux sur des rythmes légers qui rappellent les douces structures rythmiques et mélancoliques de Tangerine Dream, années 90. Apollo se démarque par ses doux arpèges qui scintillent en introduction. Un mouvement statique, aux sonorités stroboscopiques, qui explose sur un beat de ‘’dance floor’’ tout en restant dans sa bulle psychédélique.
Newtime2 de Metropolis est une bonne surprise. Ce n’est pas le genre d’album qui va devenir un classique, mais il est assez intéressant pour être dépoussiéré. Un album trempé d’une mélancolie orchestrale qui s’écoute agréablement et qui plaira aux fans de Tangerine Dream des années Melrose.