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Bauhaus › Go away white

cd • 10 titres

  • 1Too much 21st century
  • 2Adrenalin
  • 3Undone
  • 4International bulletproof talent
  • 5Endless summer of the damned
  • 6Saved
  • 7Mirror remains
  • 8Black stone heart
  • 9Dog's vapour
  • 10Zikir

informations

Enregistré en 18 jours au Zircon Skye, Ojai, Californie, USA. Produit par Bauhaus

Le cd contient un sticker

line up

Daniel Ash (guitare, chœurs, saxophone), David J (David Jay) (basse), Kevin Haskins (batterie, percussions), Peter Murphy (chant)

chronique

Etre là, vingt-cinq ans après, à introduire dans la platine en tremblant légèrement ce qui constitue le nouvel album studio de Bauhaus, j'avoue que je n'y aurais pas cru voici encore six mois et pourtant...Ca n'a rien d'une Arlesienne, 'Go away white' est bel et bien une réalité, celle d'une dernière offrande de la part d'un groupe qui a cette fois décidé de tourner la page pour de bon. Les come-backs sont légion à notre époque mais tous ne sont pas des réussites (London after Midnight pour ne citer qu'eux); Bauhaus, eux, pourront partir la tête haute. Ce qui caractérise le son de ce disque, c'est l'économie de moyens; nulle production superflue, des arrangements dépouillés comme à l'époque...La grande force du quatuor a toujours été sa parfaite alchimie de jeu et ils ne dérogent pas à la tradition: rythmique minimale, guitare, voix, quelques touches de clavier de temps à autre et c'est tout. Et ça suffit. J'avoue pourtant que je ne savais que penser à l'écoute de la première pièce, 'Too much 21st century', agréable mais sans génie particulier, un rock acide et sombre très ancré dans l'époque, mais la suite rassure...'Adrenalin' avec sa touche noisy de la guitare, 'Undone' qui renoue avec le goût de Bauhaus pour les rythmiques dub, plombées à fond, rendues âpres et glauques par l'électricité rampante de Daniel Ash et les vocaux spectraux de Peter Murphy. 'International bulletproof talent' et 'Endless summer of the damned' me semblent agir comme deux morceaux frères, rudes dans l'attaque, rock torturé dans le feeling, vaguement désespérés dans la mélodie (surtout le second)...Contraste et continuité avec 'Saved', chanson ambient, très mystique, portée par une discrète percussion étouffée dans le lointain comme une pulsation. La performance de Peter est d'une grande efficacité prouvant par A plus B que l'homme n'a rien perdu de son charisme vocal (je ne serais pas étonné que ses années en Turquie l'ait inspiré). 'Mirror remains' semble se traîner de manière poussive et fatiguée et pourtant, il charrie en ses lignes une profonde mélancolie régulièrement blessée par les attaques d'une guitare grinçante. 'Black stone heart' surprend; voilà une chanson qui commence de manière hachée et glauque et soudain, sans prévenir voilà que ça se met à siffloter sur le refrain...Rien de totalement joyeux, je vous rassure, plutôt du second degré, mais j'avoue que je ne m'y attendais guère. Plus audacieux dans ses structures, 'Dog's vapour' qui s'écoule d'abord de manière atmosphérique et nocturne et éclate soudain au bout de plus de quatre minutes en roulements de batterie, gémissements de guitare torturés comme en plein époque de 'In the flat field'; Bauhaus se réapproprie ses propres structures, sans caricature. L'ambient 'Zikir' ferme 'Go away white' dans une nappe de brume à la fois fraîche et grise, à l'image de la pochette, apaisante, funèbre, sans regret...On a le coeur serré, la gorge nouée, on se surprendrait pourtant à vouloir sourire...'Loves me, loves me not' murmure Peter Murphy comme dans un dernier souffle...Bauhaus, on les aime et quant à moi, 'Go away white' ne fait que confirmer. Certes, ce n'est pas leur meilleur album, certes il a ses défauts mais c'est peut-être aussi ce qui nous fera l'aimer; oui, il débarque de nulle part pour s'en aller aussitôt mais ses sonorités pourraient presque laisser croire qu'il a toujours été présent et n'attendait qu'un signe pour se manifester, comme pour achever de manière plus ronde et moins brutale qu'à l'époque l'histoire d'une des formations majeures de la musique gothique. 3,5/6

note       Publiée le mardi 11 mars 2008

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    Note moyenne        13 votes

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    commentaires

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    ProgPsychIndus Envoyez un message privé àProgPsychIndus

    Ecouté ce matin pour aller bosser , première écoute pour moi , j'avais fait l'impasse à sa sortie , bah il est mignon en fait il y a de bonnes choses , les morceaux ambiants sont ceux qui me laissent plus perplexe même si ils ne sont pas désagréables.

    Message édité le 29-01-2023 à 15:59 par Progpsychindus

    Note donnée au disque :       
    ledl Envoyez un message privé àledl

    Je n'ai même pas voulu acheter le disque après avoir entendu un morceau sur un sampler D-Side: c'était rêche et plat. Ils ont malheureusement écouté les conseils de Reznor de sous-produire comme lui le faisait à l'époque. Et ils ont perdu tout leur son... et l'esprit.

    taliesin Envoyez un message privé àtaliesin

    Taliesin débarque, presque 10 ans plus tard ;-) Vraiment très moyen cet album, malgré le tout bon 'Saved'; pour le reste, bof-bof...

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    Solvant Envoyez un message privé àSolvant

    J'ai pris "Tracks" sur Arte de court et j'ai eu le temps d'entendre Peter Murphy déclarer qu'il ne vendait pas son âme au diable 'argent' en faisant la B.O. du prochain film "Twilight" ... C'est vraiment ce qu'il a dit ?

    R.I.P. Peter.

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    TribalCrow Envoyez un message privé àTribalCrow

    Retour réussi ou plutôt un adieu en grande pompe. Un début très Rock et direct, avec "Too Much 21th Century", "Adrenalin", "Undone" et sa guitare parfois bien noisy. Mais BAUHAUS n'a rien perdu de sa noirceur. La suite est toute aussi bonne "Saved" tout en nappe atmosphérique et percussion noyée, la rythmique roulante et tribale d' "Endless Summer Of The Damned", et tout le reste (ha ! cette basse élastique sur "Mirror Remains" !). Et pour finir "Zikir", c'est l'abandon matériel vers le spirituel, comme l'ange de la pochette qui dorénavant irradie de lumière tout en restant noir. L'album est plus faible que les précédents mais reste de très haut niveau, le groupe apparait toujours doué et soudé, dommage que cette alchimie s'arrête... En tout cas merci pour tout !

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