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Ulver › Themes From William Blake's The Marriage of Heaven and Hell

19 titres - 79:37 min

  • 01/ The Argument, Plate 2 - 02/ Plate 3 - 03/ Plate 3, Following - 04/ The Voice Of The Devil, Plate 4 - 05/ Plates 5-6 - 06/ A Memorable Fancy, Plates 6-7 - 07/ Proverbs Of Hell, Plates 7-10 - 08/ Plate 11 - 09/ Instrumental - 10/ A Memorable Fancy, Plates 12-13 - 11/ Plate 14 - 12/ A Memorable Fancy, Plate 15 - 13/ Plates 16 - CD2 - 01/ A Memorable Fancy; Plates 17-20 - 02/ Instrumental - 03/ Plates 21-22 - 04/ A Memorable Fancy; Plates 22-24 - 05/ Instrumental - 06/ A Song Of Liberty, Plates 25-27 / Chorus

informations

Recorded in Jester & Beep Jam Studios between fall 97 / rise 98 by Knut Magne Valle, Tore Ylwizaker, Trickster G. Mixed at Fagerborg Studio and Beep Jam by Børge Finstad, Tore Ylwizaker. Mastered at Strype Studio, Oslo, by Audhild Johanne Rype.

line up

Håvard Jørgensen (Guitares), Kristoffer Rygg (aka Trickster G. (chant)), Hugh Stephen James Mingay (Basse), Erik Olivier Lancelot (Batterie), Falch (Scratches), Stine Grytøyr (Voix féminines), Knut Magne Valle (Cables, Wires, Various Sound Contribution)

Musiciens additionnels : Fenriz (chant [Disc 2 - 6]), Ihsahn, Samoth (chant [Disc 2 - 6])

chronique

« Themes For William Blake » : assurément l’album d’Ulver le moins aimé – l’album de la trahison, après un « Nattens Madrigal » des plus radicaux ; l’album de la transition, Ulver commençant ici sa métamorphose ; mais surtout l’album le plus étrange jamais pondu par ce groupe, toutes périodes confondues. De très loin le plus expérimental, le plus chaotique ; à ranger à côté du « Department Of Apocalyptical Affairs » de Fleurety ou du « Vilosophe » de Manes, ce « Marriage of Heaven and Hell », inspiré dudit poème de William Blake, est définitivement le cul entre deux chaises. Ainsi, le line-up classique du Garm-metal (Skoll, Håvard Jørgensen, Aiwarikiar, mais aussi Knut d’Arcturus) s’exprime ici à travers l’architecte de l’electronification d’Ulver, j’ai nommé Tore Ylwizaker – grossièrement (dur de résumer 1H20 de chaos musical), on a donc affaire à la rencontre des guitares avec l’electronica varié et éthéré que le groupe développera par le futur. Pas vraiment metal, excepté quelques passages assez rock’n’roll (y’a même du fast-picking Nattensien sur « A Song Of Liberty », featuring au passage Ihsahn, Samoth et Fenriz) et quelques lointaines évocations d’Arcturus ; non, la six cordes d’Håvard Jørgensen se fait tour à tour belle et acoustique (évoquant Kveldssanger sans la fôret, en mode heavenly / noyé dans la reverb), puis très goth / cold wave années 80, et enfin quasi-expérimentale – tout en leads poignants superbement harmonisés. Un côté guitaristique omniprésent absolument grandiose donc, participant énormément à la tristesse générale ; ces vestiges de rock sont assurément la grande force de cet album, aspect que le groupe laissera de côté jusqu’en 2005 avec « Blood Inside », poussant cette recette à la perfection. En effet, si l’électronique de « Themes » reste de très bonne facture, avec moult moments forts émotionnellement, on est encore loin de la classe cinématique future, les longueurs étant de la partie. Tore Ylwizaker brille surtout ici par son mix ultra ample et ses arrangements harmoniques sublimes bourrés de feedback. Garm, quand à lui, est fidèle à lui-même – ample, impérial, légèrement kitsch mais sans pour autant commettre une seule faute de goût. Un peu à l’image de cet album en fait, sublime et tragique du début à la fin. En fait, le réel défaut de « Themes » est définitivement son côté fourre-tout : quelques longueurs se font sentir sur 1H20, en particulier la fin du CD1 et le début du CD2 (qui brille surtout par ses deux dernières pistes). Le tout est réellement difficile à ingurgiter : personnellement il m’a fallu des années pour digérer, et encore aujourd’hui je redécouvre ce disque à chaque écoute. Un album qui demande donc beaucoup d’investissement personnel, mais qui en vaut la peine. Rien que pour « The Voice of the Devil, Plate 4 », « A Memorable Fancy, Plates 6-7 » ou « A Memorable Fancy, Plates 12-13 », ce disque gourmand mérite d’être vécu.

note       Publiée le jeudi 10 janvier 2008

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stickgrozeil Envoyez un message privé àstickgrozeil

Ressorti de l'étagère récemment à la faveur de sa mise sous projecteur avec sa réédition en vinyle par Peaceville, c'est quand même un sacré pavé, avec effectivement quelques courtes longueurs qui l'empêchent d'accéder au statut de chef d'oeuvre. Mais c'est un vrai voyage que propose Ulver, et une sorte de synthèse avant l'heure de tout ce qu'ils ont fait, avant et après ce disque.

Note donnée au disque :       
Maradona Envoyez un message privé àMaradona

Fade et flasque!? C'est pas les adjectifs que j'aurais utilisé en faveur de Gossip mais bon. J'ai juste un truc à ajouter: Nattens Madrigal.

dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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C'était pour faire une comparaison avec un groupe chroniqué sur guts, parce que niveau son, le dernier Ulver aurait plus à voir avec certains groupes de garçons coiffeurs des années 80. Et on oublie toujours un peu vite que Gossip ont eux aussi commencé comme un groupe bien brut, même si le garage-punk new yorkais c'est forcément moins underground que le black metal norvégien, hein...

born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Grave ; y en a un qui est incommensurablement plus fade et flasque que l'autre.

Maradona Envoyez un message privé àMaradona

Voir Ulver et Gossip dans la même phrase ça fait bizarre quand-même