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Yello › One Second

  • 1987 • Mercury 832675-4 • 1 CD

cd • 11 titres • 53:22 min

  • 1La Habanera
  • 2Moon On Ice
  • 3Call It Love
  • 4Le Secret Farida
  • 5Hawaiian Chance
  • 6The Rhythm Divine
  • 7Santiago
  • 8Goldrush
  • 9Dr. Van Steiner
  • 10Si Senor The Hairy Grill
  • 11L'Hôtel

informations

Produit par Boris Blank.

Avec la participation de Shirley Bassey et Billy MacKenzie.

line up

Boris Blank, Dieter Meier.

chronique

Bouh le vilain bisous peinturluré ! N’ayez crainte, ce n’est que Yello… Que dire de ce disque ? Que Yello embrasse (ahahah) à pleine bouche (uhuhuh) sa carrière sous les projecteurs ? One Second marque en effet l’évolution des deux barons fous de la synth pop dans le monde de la variété, incorporant de plus en plus dans leur synth pop expérimentale ces influences issues de la world music et d’autres sphères éloignées déjà bien présentes depuis le début : latino, samba, reggae, raï, ska, jazzy et disco se greffent sur les pistes électroniques, tout cela avec un feeling dance prédominant et un sens du collage toujours avant-gardiste. Chaque morceau a son ambiance propre, chaque titre convoque son petit monde intime, le tout avec une approche foncièrement rythmique qui les lie entre eux et fait pour le côté immédiatement séduisant de cette zique pourtant bourrée d'expérimentations. Il y a le sublime "Call It Love" (qui sera comme ce fût le cas pour "Desire" utilisé dans Miami Vice), le lyrique "The Rythm Divine", avec une Shirley Bassey qui semble revenue au générique de James Bond. Il y a le déjanté et explosif "Si Senor The Hairy Grill", entre une litanie d’orgue d’église, une techno speedée et un tube survolté de Judas Priest, qui part dans tous les sens. Le groupe semble préfigurer par instants ce que feront, bien plus tard, des formations comme KMDFM et Prodigy... Il y a le magnifique "Hôtel", qui nous plonge dans un trip ambient mélancolique, teinté de sonorités industrielles (le meilleur titre du lot à mon sens – le seul vraiment gutsien en tout cas). Des pièces un peu plus putassières comme l’arabisant "Santiago", avec son chant raï et sa mélodie surgie de la Boum 2, le funky disco pouet-pouet "Dr Van Steiner", émaillé de roulements de batterie, ou "La Habanera", digne d’un générique du Bigdil, volent selon moi en-dessous du reste, peut être trop kistch – ou pas assez (éternel dilemme). Citons quand même le jarrien "Hawaiian Chance", la valse intimiste "Le Secret Farida", avec ses murmures romantiques et son intro à l’accordéon et le tripant "Goldrush", avec ces samples de documentaires animaliers et ces ‘tab-dou-badeub’, trois pièces qui oscillent entre variété italienne, mé, proto-house, ambiances tropicales et tribal funky… autant de pièces bigarrées, autant de perroquets auxquels on a greffé un plumage synthétique, remuant leur petites fesses duveteuses en cadence, sous la pleine Lune, au son des cuivres et des tam-tam, au gré de rêves étranges autour du Monde. Miam. Cette sensation de plénitude onirique que dégagent bien des morceaux, mêlée à une atmosphère suave et feutrée propice aux partouzes mondaines ne manque pas de charme, malgré ce caractère surfait. Une approche plus world, mais aussi plus lounge et disco (plus festive surtout) en comparaison aux précédents opus, qui, à mon goût, ne gâche en rien l’ambiance mystérieuse dégagée par les morceaux. One Second est l’un des albums les plus colorés du duo, un disque foncièrement easy-listening mais d’une grande richesse de tonalités et d’influences, une preuve appréciable que la variété n’exclut en rien l’expérimentation et la mise en place d’ambiances étranges, voire surréalistes. Le caractère avant-gardiste de certaines compositions prouve que Yello a toujours eu beaucoup d’avance sur ses contemporains, préfigurant avec une décennie d’avance plusieurs panels de mouvements électroniques sensés être opposés ou du moins étrangers. Considérations contextuelles mises à part, la diversité de l’ensemble ne manque pas de charme en tout cas… Vous pourrez l’apprécier seul sur glace pilée ou accompagné de toasts aux œufs de lump, et il y’a fort à parier pour que Madame la Marquise finisse dans vos bras au terme de ce voyage new wave dans les pays chauds et froids, réveillant le gigolo sans frontières qui sommeille en vous.

note       Publiée le samedi 15 décembre 2007

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    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
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    Billy MacKenzie des Associates ?

    sergent_BUCK Envoyez un message privé àsergent_BUCK
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    "Nononon ! c'était pas moi, c'était l'autle !!" ;)

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    Neocreed Envoyez un message privé àNeocreed

    putain le premier titre c'est la carioca. je sens que je vais l'aimer ce One Second, très moustache, rouge a levres & salome de bahia

    edit : et la suite, on dirait une compil de chansons d'intro des vieux james bond. ouch.

    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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    The moon is on ice, it smiles from above / It lights up the night, and sends you its love

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    sergent_BUCK Envoyez un message privé àsergent_BUCK
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    haa, oui... leur marque de fabrique !

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