Isvind › Dark Waters Stir

Allez, voilà un album bien culte, à ranger musicalement aux côtés de "Under The Sign Of Hell" de Gorgoroth, "Nattens Madrigal" de Ulver... Du black norvégien plutôt raw donc (quoique très écoutable), ultra-intense et épique, comme il en pleuvait en cette période faste. Fortement conseillé si tu kiffes ce genre de son, car Isvind se tient aisément sur le haut du pavé - malgré une popularité assez faible, due en partie (j’imagine) au fait que leur discographie ne comporte qu'un seul full-lenght (pressé de plus à 1000ex). Alors qu'est-ce qui distingue "Dark Waters Stir" de ses petits congénères? Hmmm... Pas grand chose au final, mais il possède tout ce qu'il faut pour se faire plaisir. Tout d'abord une ambiance opaque et tristounette, présente tout au long de l'album, aidée par des morceaux dynamiques et variés. Ensuite et surtout, une alternance entre riffs bien froids tous droit sortis de "Transylvanian Hunger" et un certain lyrisme guitaristique au souffle épique (magnifique harmoniquement parlant), de ceux qui te collent la larmiche. J'insiste, cet album est d'une beauté rare, passé l'assez classique "Ulv! Ulv!" - le spectre d'Emperor ou d'Obtained Enslavement y rôde parfois en filigrane, malgré le fait que les Isvind sachent parfaitement se passer d’artifices (mis à part le clavier kitsch de l'intro / outro). Cerise sur le gâteau - ils n'oublient pas d'être brutal (sans trop en faire). 50 minutes magiques donc, malgré la dispensable deuxième piste. Mention spéciale à la ghost track, sorte de black punkoïde et poivrot à la voix claire des plus bandantes - tellement bandante que tu te demandes pourquoi elle n’a pas été plus utilisée au cours de l’album, malgré que la voix black (à la Vicotnik) soit de très bonne facture. Voilà, vous savez tout : je n’irais pas jusqu’à qualifier ce disque d’indispensable, mais tous les amateurs des groupes cités au cours de la chro y trouveront leur compte je pense. Un bon 4,5/6 pour ces messieurs.