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Art Zoyd › Berlin

  • 1987 • Cryonic COM 6021 CD • 1 CD

cd • 7 titres

  • 1Epithalame20:14
  • 2Baboon's Blood5:38
  • 3Petit Messe à l'Usage des Pharmaciens - Offertoire3:13
  • 4Petit Messe à l'Usage des Pharmaciens - Kyrie3:36
  • 5A Drum, a Drum20:20
  • 6Petit Messe à l'Usage des Pharmaciens - Introit3:00
  • 7Unsex Me Here3:25

informations

France, 1986

line up

Patricia Dallio (piano, claviers), Gérard Hourbette (violon, claviers, piano, percussions), André Mergenthaler (violoncelle, saxophone alto, basse, voix), Thierry Zaboïtzeff (violoncelle, basse, chant, bandes magénétiques, claviers, percussions)

chronique

La musique d'Art Zoyd est si dense et demande un tel effort d'écoute qu'il fallait bien une pause prolongée avant d'aborder leur seconde partie de carrière. Comme une fissure qui ne cicatrisera jamais, "Le Mariage du Ciel et de l'Enfer", publié en 1985, était venu poser les jalons de leur grammaire future. Plus tôt encore, "Les Espaces Inquiets" laissait déjà timidement entrevoir cette nouvelle orientation qui, à l'instar de nombreux autres groupes, allait concéder du terrain à ce que l'on pourrait sommairement désigner en tant que fascination technologique. Bien qu'étant toujours en soi un des plus respectables vulgarisateur de la musique de chambre contemporaine dans un contexte rock (entendez populaire), Art Zoyd montre clairement sur "Berlin" qu'il envisage sa musique désormais autrement. "Epithalame", monumentale pièce de vingt minutes, induit le trouble et l'effroi à grand renfort de programmations électroniques auxquelles viennent s'opposer une instrumentation dite classique, matérialisant les visions biomécaniques chères à Hans Ruedi Giger. Le trompettiste Jean-Pierre Soarez n'est plus convié à la fête ; qu'à cela ne tienne, les synthétiseurs combleront son absence dans la limite de leur capacité ("A Drum, A Drum"). Par conséquent, point d'envolées lyriques ou d'interventions impétueuses ici, "Berlin" enfonçant l'univers d'Art Zoyd un peu plus dans le sinistre et le lugubre. Leur approche "classique", sans jamais avoir été académique en aucune façon, cède le pas ici à une recherche de tous les instants sur les textures, les sonorités les plus originales possibles, quitte à simplifier à outrance leur mode d'écriture ("Unsex Me Here"). L'atmosphère plus Univers Zero que de coutume (précédant d'une quinzaine d'années ce que le groupe belge allait accomplir sur "Implosion") possède même une petite touche Present par l'entremise de la voix scandée de manière détachée et malsaine par Thierry Zaboitzeff. À noter que sur sa version vinyl, "Berlin" ne comportait que deux titres.

note       Publiée le mercredi 15 août 2007

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Note moyenne        6 votes

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Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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Nouveau et totalement extraterrestre pour ma part. On dirait Philip Glass et Tetsuo Furudate qui font une bande-son pour un film sans trame de Druillet. Je n'ai que les deux titres de la version vinyle mais c'est déjà bien suffisant à s'enquiller. Je replongerai sous peu.
sinziana Envoyez un message privé àsinziana
superbe album
Tango Mago Envoyez un message privé àTango Mago
Merci Proggy.
taliesin Envoyez un message privé àtaliesin
En ce qui me concerne, s'il ne me fallait en retenir qu'un, ce serait celui-là !
Note donnée au disque :