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 - aux groupes / artistes Alamaailman Vasarat, Chrome Hoof
 - au label Noir

CHROME HOOF + ALAMAAILMAN VASARAT au GLAZART, Paris, le 19 Septembre 2011

par Dariev Stands › jeudi 22 décembre 2011


Style(s) : black music / jazz / ovni inclassable / rock

Chrome Hoof + Alamaailman Vasarat. Quelle belle affiche. Et quel concert… Deux formations qui ne se connaissaient pas particulièrement, mais réunies ce soir-là sous la bannière fort commode du « rock in opposition » (tout lui monde lui est passé dessus à cette bannière là, un peu comme une certaine sombre et expérimentale ligne éditoriale, si vous voyez c’que j’veux dire). Réunies, donc, sous les auspices de Noir Production, petite structure indépendante qui aura démarré en trombe par l’organisation de concerts de Secret Chiefs 3, Tim Hecker, Legendary Pink Dots… On ne dira jamais assez du bien d’eux, et de leur courage salutaire en ces temps d’austérité financière et culturelle.

Vu que je jouais le rôle du pousseur de disques avant, entre et après les concerts, j’eut le privilège de taper quelques discutes avec Chrome Hoof, aussi simples et aimables que leur musique est compliquée et barge. J’en profite pour relayer l’info du très nonchalant Leo Smee : Cathedral jouera en décembre son dernier concert dans les environs de Coventry, son fief. Mais aucune reformation n’est exclue, Smee estimant simplement que la période Cathedral a assez duré, et qu’il était temps pour d’autres projets de se développer. Et Chrome Hoof est l’un deux, évidemment, vu que leur nouvel album semble déjà dans les starting blocks, prêt à bondir d’ici fin 2012/début 2013. Pas de nouvelle compo à signaler pour autant dans leur set, puisque ce soir voyait l’intronisation de deux nouveaux membres du groupe, qui avaient déjà fort à faire à apprendre les chansons existantes. D’où un show légèrement raccourci par rapport à d’habitude.

Le résultat est un concert compact, où les tueries s’enchaînent dès le début (Crystallium, puis Pronoid… Aucune trace de Vapourise d’ailleurs, et pour cause : le titre est au centre d’une histoire rocambolesque), habile mélange de Pre-Emptive Rapse Failure et du petit dernier, passé honteusement inaperçu en France faute de promo (ce que l’entourage du groupe confirme), Crush Depth. Tout est bien là : fumigènes, capuches, basse-néon, grande classe à la Grace Jones (en plus petite !) pour la chanteuse... Et public suant sang et eau sur le dancefloor, pardon, dans la fosse. C’est que on ne sait plus trop avec eux… Un des concerts de l’année, pour ma part, d’une intensité que je n’ai déjà vu que chez les Secret Chiefs 3.

Alamaailman Vasarat fut au moins aussi grandiose, si ce n’est plus, selon les avis. Pour leur première venue en France, Noir Production n’a pas organisé un, mais 3 concerts, lors d’une mini-tournée qui les voyait jouer au festival Rock In Opposition de Carmaux (désormais bien connu de nos lecteurs) la veille ! Un triomphe, à chaque date, à ce qu’il parait. Cela n’a rien d’étonnant, quand on connaît l’attrait de notre pays pour toutes les fanfares, si possibles festives et bruyantes, et pour tout le folklore d’Europe de l’Est au sens large. Sauf qu’ici, il y a bien une sensibilité métal dans le chaudron klezmer des finlandais, et ça s’entend, ça se voit, même ! Il suffit de regarder le tromboniste arpenter la scène, ou de fixer ce joueur de tuba au corps trapu et au regard de dément : ces gens aiment couper du bois par moins 35 entre deux lampées de gnôle. Deux concerts survitaminés, donc, pour une excellente soirée, à un prix totalement classe pour paname : 10 malheureureux euros.

Mots clés : chrome hoof alamaailman vasarat finlande klezmer cathedral leo smee glazart

Dernière mise à jour du document : lundi 27 février 2012

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