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Hellfest 2013 par Stéphane

par Stéphane › mercredi 3 juillet 2013


Style(s) : hardcore / metal / metal extrême / metalcore / new school / old school / post-hardcore / gothic metal / heavy metal / metal alternatif / metal atmosphérique / neo metal / black metal / dark metal / death metal / thrash metal

Je vous avouerai qu'au fur et à mesure des annonces des groupes à l'affiche, je ne parvenais pas à m'enflammer totalement. Ce qui m'a décidé tient plus dans le plaisir de profiter de l'ambiance entre pote, même si vous le verrez en lisant ce report, les claques musicales furent finalement nombreuses. Sans trop d'attente au départ, j'ai finalement traîné ma carcasse jusqu'à Clisson. Récit de cette édition 2013.

En partant de Paris ce jeudi matin à 10h50, j'ai rapidement été confronté à ce qu'allait être le Hellfest : une beuverie géante. Assis à mes côtés, un couple d'une quarantaine d'années est déjà en train d'attaquer son stock de bière, pendant que quelques chevelus rient à gorge déployée un peu plus loin. Deux litres d'Affligem plus tard nous voilà à Nantes, où le personnel de la SNCF a tout prévu pour les festivaliers : horaires des TER passants à Clisson, fléchage pour ne pas rater la correspondance, tout roule. Arrivé à Clisson, je laisse descendre tout le monde et continue ma route jusqu'à Cholet où une voiture de location et une chambre d'hôtel m'attendent. Oui, l'hôtel, parce que ce Saint Graal que représentent des sanitaires propres est ma lumière au bout du tunnel et que rien ne vaut de dormir au calme dans un lit pour être au maximum de ce qu'on peut donner chaque jour. Une fois bien installé, direction le site du festival où je retrouve toute la clique avec qui j'avais rendez-vous et commencer les festivités. Un jeudi soir plein d'anecdotes croustillantes que je vous révèlerai bien, mais parlons plutôt du festival en lui-même. La première constatation, c'est que tout l'espace proche du metal corner a bien changé. Tout est en plein air et heureusement pour nous ce premier soir, le ciel a su se montrer clément. Il y a également quelques changements visibles ici et là, comme ces énormes bottes de foin qui servent de pissotière, l'idée semble bonne, mais je ne vous raconte pas l'odeur après quatre jours de bons et loyaux services. Après ce premier petit tour, retour à l'hôtel et on attaque dès le lendemain les choses sérieuses.

Premier jour chargé

Et ce vendredi matin, j'avais l'intention de faire la grasse matinée. Avant mon départ, j'avais établi une liste de groupes que je voulais absolument voir et pour ce premier jour j'avais de la marge, Hardcore Superstar ne jouait qu'à 13h35. C'était sans compter sur Nicko qui de son côté voulait se taper The Great Old Ones à 10h30. Damned. Ceci dit, Nicko a eu raison de me faire bouger là-bas si tôt, car les Bordelais m'auront surpris. Je ne connaissais absolument pas leur musique, mais pour le coup j'ai réellement apprécié leur prestation avec un black agréable à écouter et facile à appréhender. Trente minutes et puis s'en vont et un premier indice pour tout le reste des trois jours : le son sous Temple et Altar semble massif !

Après leur set je profite du peu de monde encore sur pied pour parcourir le site. Détour par l'Extrême Market toujours aussi bien fournit dans tous les styles, puis du côté de la Warzone qui est devenu une scène en plein air dans une extension du site par rapport à l'an dernier. Ce n'est que pour Vektor que je me remets en selle, un groupe de thrash très US avec un chanteur qui aime monter dans les aigüe, rappelant parfois Araya dans ce registre. Sans doute pas le plus grand groupe du genre, mais carrément plaisant à regarder.

Le premier intérêt se trouvait donc pour moi en Hardcore Superstar, un groupe suédois officiant dans un genre de glam métalisé que j'apprécie particulièrement, même si je ne connais que deux de leurs neuf albums. Je n'irai pas jusqu'à dire que ce fut une baffe, néanmoins entre l'excellent son de cette mainstage, la grosse patate qu'à tendance à me donner sur musique et l'énergie déployée par les musiciens, je peux vous affirmer qu'il s'agissait bel et bien d'un des concerts à voir cette année et s'ils passent prêt de chez vous, foncez les voir.

Le temps de manger un bout, de retrouver d'autres personnes, de tailler le bout de gras, voilà qu'il est déjà l'heure d'Aura Noir et là attention, ça a dépoté. Aura Noir dans le genre black thrashisant est une véritable usine à riff et pendant quarante minutes on en aura pris plein la tronche. Ca taille sec, et le public réagit totalement à la musique des Norvégiens. Ils cèdent également à une sorte de rituel cette année, ou plutôt un des deux fils rouges du festival (on reviendra sur le second plus tard), à savoir l'hommage à Jeff Hanneman avec une reprise de Slayer "Fight till Death". Quoiqu'il en soit, cette prestation d'Aura Noir aura sans doute été dans mon top 5 de cette édition, claque.

J'enchaîne ensuite avec Europe. Si, si, vous avez bien lu, Europe. J'ai des souvenirs de soirées assez intenses sur quelques-uns de leurs tubes, alors forcément quand j'en ai la possibilité j'apprécie de les voir sur scène. Je vous avouerai quand même que quasiment tout au long de leur set, je me suis fait chier. Le cul dans l'herbe j'en profite pour me reposer, jusqu'à entendre enfin un titre plus entraînant avec "Rock The Night". Le public semble encore peu attentif malgré ce tube et ce n'est que quelques instants plus tard sur l'inévitable "The Final Countdown" qu'enfin la foule se lève et se met à chanter en cœur. Vous l'aurez compris, ça fait pas mal d'attente pour deux titres plus sympas, mais ça reste toujours agréable à mes oreilles.

Et on enchaîne un troisième concert d'affilé avec Absu sur la scène Temple qui aura été un des seuls groupes de ces trois jours à ne pas bénéficier d'un bon son. Je tiens à insister d'ailleurs sur la qualité sonore d'ensemble, notamment sur Temple et Altar, car les années précédentes ce point avait été plutôt négatif. Cette année, dès le premier ou second titre on a eu droit à du lourd et du puissant... sauf pour Absu. Et Absu avec un son de chiotte, ça fait mal. Du coup difficile d'apprécier le groupe à sa juste valeur, même si voir Proscriptor faire le show est toujours aussi divertissant. Une de mes grosses déception du festival néanmoins.

Les jambes commencent à être lourdes, mais avec mes collègues on décide de passer par la Warzone, histoire de tâter un peu l'ambiance là-bas. Les gars de Terror montent sur scène et le moins qu'on puisse dire c'est que ça envoie du lourd là aussi. Bon ce n’est carrément pas ma tasse de thé, mais quand je vois que l'espace prévu face à la scène est déjà totalement saturé, je me dis que ça a dû être la guerre pour les têtes d'affiche qu'étaient Sick of it all ou Bad Religion. On quitte néanmoins assez rapidement les lieux pour aller se mettre quelque chose de solide dans l'estomac, en écoutant Twisted Sister de loin.

Retour ensuite sous la tente Altar / Temple pour y voir évoluer Primordial qui n'est à priori pas non plus dans ce que j'apprécie le plus écouter. Néanmoins j'ai droit à ma seconde baffe de la journée après Aura Noir. Sur scène leur musique est littéralement transcendée par l'énergie qu'ils y mettent et par la communion qui peut exister avec le public. Grâce encore une fois à un son de qualité, même sans connaître particulièrement leur répertoire, je n'en perd pas une seule miette. Il est dommage au final que leur show ait commencé en retard du fait de quelques difficultés pour atteindre le site. Claque number two.

Et comme on dit, jamais deux sans trois avec Carpathian Forest qui aura mis d'accord tous ceux que j'ai croisé et qui sont allé les voir. A titre personnel j'ai toujours apprécié leur musique et en particulier le fabuleux "Black Shining Leather" qui aura été à l'honneur ce soir. Bénéficiant eux aussi d'un son parfaitement maîtrisé, on a eu droit à tous leurs classiques servis avec l'énergie qu'on connait à Nattefrost et sa bande. Peut-être moins de mise en scène qu'à l'accoutumée, mais l'essentiel était à chercher du côté de la musique en elle-même, implacable, punk, enivrante. Du quasi grand art !

Et c'est sur Neurosis que je tente de finir la journée, mais bien plus tôt que prévu. Je n'aurai pas tenu plus de 20 minutes face à eux, avec la sensation d'avoir une bande de mec en train de faire leurs balances. Vu l'heure et la journée bien chargée, et étant donné la route qu'il va falloir se coltiner pour revenir à l'hôtel, mon niveau de tolérance a été de zéro et j'ai lâché l'affaire tant ce que j'ai pu percevoir de leur part ne me parlait pas. Dommage.

Un samedi surpeuplé, plus de 40 000 personnes sur le site

Rendez-vous samedi à 10h30 pour la suite des nos aventures, et retour sur la scène Temple. Sauf qu'on voit bien que les festivaliers ont eu une grosse soirée la veille et une nuit plutôt difficile puisque lorsque Hell Militia lance ses premières notes, on ne relèvera même pas 30 personnes face à eux. Heureusement pour le groupe Parisien, en fin de set c'est une tente bien remplie qui sera présente. Du côté du show, déjà notons le changement de chanteur après le départ de Meynac'h remplacé par RSDX. Pour le reste j'ai réellement apprécié les efforts du groupe de si bon matin, qui nous aura joué un set plutôt équilibré entre leurs trois albums. Les nouveaux titres passent d'ailleurs très bien l'épreuve du live avec toujours cet excellent son qui fait plaisir et comme à leur habitude un set qui se clôture par une reprise de GG Allin accompagnés d'un certain nombre de leurs proches présents ce jour là sur le festival.

On passe ensuite sous la Valley où l'on pensait voir Procession, sauf que le running order a été décalé, et que c'est au final Surtr que nous avons face à nous. Un nom de groupe difficile à prononcer pour une musique difficile à digérer, on préfère aller faire un tour ailleurs assez rapidement. Musique molle et sans entrain, qui plus est pas toujours super carrée... bref. On finit par retourner sur la Temple pour voir Dead Congregation qui s'apprête à jouer et du coup on tombe sur The Secret pour ses trois derniers titres. J'avoue avoir été surpris, ne les connaissant pas du tout, j'ai trouvé que l'ensemble avait une bonne énergie et que ça se laissait écouter avec plaisir.

Quant à Dead Congregation, ma foi que dire. Beaucoup de monde face à la scène Altar les attendait et c'était pour se prendre une grosse mandale. Et je peux vous dire que les salauds ont pris un malin plaisir à nous enfoncer la tête à coup de riff hyper denses typique de ce death metal occulte et brutal dans lequel ils opèrent. Du death comme je l'apprécie tout particulièrement avec une âme en plus d'une agressivité sans faille. Le public salue la claque qu'il vient de se prendre et m'est avis qu'ils en auraient bien redemandé si ça avait été possible.

Et enfin on parvient à voir Procession sur la Valley. Là pour le coup, j'ai suivi des amis fans de ce genre là et me suis laissé guider à défaut d'autre chose à voir à ce moment-là. Et de manière assez surprenante, alors que je me faisais chier au début, j'ai progressivement accroché à ce qu'ils nous jouaient. Alors certes, il y a pas mal de passages où je m’ennuyais, mais aussi d'autres vraiment bien foutus et totalement accrocheurs. A tel point qu'au final, ce fut une découverte agréable. Merci les amis!

On profite ensuite tous ensemble d'un gros manque d'intérêt dans la programmation pour aller faire un tour au Leclerc du coin et finir par s'abriter au Mac'Do pour y casser la graine. Car la météo a fait des siennes toute la matinée, et qu'à ce moment-là il tombait limite des cordes. De quoi aussi changer un peu de la bouffe du site, car même si quelques stands valent vraiment le détour (surtout le stand de viande argentine et l'une des crêperies selon moi), globalement il faut se motiver pour avaler des frites jaune pâle ou des Kebabs à la viande assez étrange...

Ce n'est que pour Kampfar que nous revenons sur le site, reposés et repus, mais j'aurai tout aussi bien fait de poser mon cul ailleurs. Car pour Kampfar ce fut difficile. Les types ont beau y mettre toute l'énergie possible, ça ne passe pas. Je trouve que ce qu'ils nous proposent est totalement plat et sans intérêt, loin du groupe que je vais voir juste derrière...

... à savoir Down ! Down dont je suis grand consommateur, et encore une fois avec un Phil Anselmo intenable. Ce mec est un roman à lui tout seul, et sera aussi le second fil rouge que j'ai évoqué plus tôt dans ce report. Car Anselmo sera apparu un nombre incalculable de fois sur toutes les scènes du festival. De Voivod où il vient hurler son respect pour ce groupe à Ghost en spectateur bruyant mais attentif en clôture le lendemain, on aura vu sa tronche partout, sans arrêt. Alors quand sur scène il nous révèle adorer le Hellfest, je crois que ces paroles sont sincères tellement il a eu l'air de s'éclater sur ses deux journées de présence. Notons qu'en prime Anselmo porte un t-shirt d'un groupe bien français, Deathspell Omega. Voilà qui fait bien plaisir. Mais que dire ensuite du show en lui-même à part un gros ÉNORME. La musique de Down passe tellement bien sur scène, qu'on se sent directement transporter du côté de la Nouvelle-Orléans. On nous joue les grands classique, on rend évidement hommage à Dimebag Darrel et à Jeff Hanneman, et pour finir un "bury me in smoke" dantesque où l'on voit les membres du groupe céder leur place à la bande à Newsted pour refermer le chapitre. Le concert du festival, oui madame.

Il me faut quelques temps pour redescendre de mon nuage et ce n'est que pour Belphegor que je me remets en chasse. Si j'apprécie ce qu'ils font, ce n'est qu'en les écoutant une fois de temps en temps. Et sur scène j'aurai tendance à dire que c'est pareil. Sans doute pas le groupe que je verrais dès que possible, mais à se mettre sous le dent de temps en temps, ça ne fait jamais de mal. La performance est bonne et le public ultra réceptif, un très bon moment. A l'inverse de Manilla Road où on m'a un peu traîné de force pour un show ma foi... lamentable. Sans déconner, le chanteur laisse les trois quarts des lignes de chant à son gratteux qui de son côté balance des millions de solos de partout sans en avoir la maîtrise absolue. C'est dur de ne pas se lamenter en écoutant ça, et même le mec qui m'a fait subir ça, gros fan de heavy, admettait que c'était limite. Passons vite à autre chose.

Et la seconde claque de cette journée s'appelle donc Candlemass. Comme pour Primordial la veille, je connais sans particulièrement les écouter du fait que ce soit dans une veine qui ne me corresponde pas tout à fait. Néanmoins, et là aussi grâce à un son énorme sur la scène Altar, Candlemass et son doom épique auront mis du très lourd dans la balance. Et puis sur scène il se passe vraiment quelque chose. Sans doute le charisme du frontman qui fait la différence, bien appuyé par le reste des musiciens, mais en tout cas on est carrément happé par ce qu’ils nous présentent. Une heure de show passé à la vitesse de la lumière.

Et pour finir ce samedi, je préfère rester très loin des mainstages, même si j'avoue que j'aurai été curieux de voir Korn au moins une fois. Je m'attache donc à aller mater un groupe dont tout le monde me parle depuis des mois Cult of Luna. Totale découverte dans un style carrément planant et magique, mais malheureusement que je n'aurai pas pu apprécier à sa juste valeur. Car à ce moment-là, j'ai droit à un énorme coup de barre et mon corps me dit tout simplement "stop". Je tente de résister, mais du coup je décroche et finit par préférer rentrer. Acte manqué en ce qui me concerne, je me promet de retourner les voir dans de meilleures conditions.

Un dimanche tout en relachement

Dernière journée de cette édition 2013, le dimanche s'annonce clairement tranquille pour moi. Je ne me met pas la pression, car même si je veux absolument voir deux ou trois groupes, le reste m'importe peu et je me met en mode freestyle.

Tout ne commence pour moi qu'avec Krisiun vers 12h30 après un bon début de matinée avec les potes au camping. Difficile de se faire une idée en à peine plus de 10 minutes, mais tout ça m'avait l'air fort sympathique. Mais l'important n'était pas là pour moi, car juste derrière débarquaient les Colombiens d'Inquisition, un duo infernal que j'aime croiser régulièrement sur scène. En 40 minutes, Dagon, sa voix si particulière et ses poses tout à fait caractéristiques vont mettre à genoux tout le monde. C'est précis, ultra efficace, le son est excellent et ils enchainent les titres sans marquer aucune pause. A peine laissent-ils filer la dernière note d'un morceau qu'ils repartent sur le titre suivant. Quarante minutes aussi denses qu'intense pour un des meilleurs concerts que j'ai vu cette année. Une véritable démonstration.

Ce n'est qu'avec Seth que je poursuis mes aventures, et j'avoue malheureusement avoir été déçu par le groupe. Un son pas tout à fait au point n'a pas aidé, et sans clavier je trouve que l'on dénature pas mal certains de leurs titres, notamment les plus anciens. Maintenant, je crois que cela tient aussi du fait que j'attendais beaucoup d'eux et que mon intransigeance se montre trop importante à leur égard. Car malgré tout, les revoir sur les planches m'a fait plaisir, et je pense sincèrement que l'on peut s'attendre à de bonnes choses pour la suite. A suivre.

Dans l'intervalle avec la suite, posés dans la zone restauration, on entend par-dessus les stands les français de Mass Hysteria. Je ne dirai rien sur la musique en elle-même qu'on ne percevait pas hyper bien, mais en revanche le chanteur n'a pas arrêté de parler et je vous avoue que nous n'avions qu'une hâte, qu'il la boucle! J'aime bien les types qui s'adressent à leur public, mais là c'était vraiment trop, au secours !

Bref, les choses sérieuses redémarrent avec Gojira dont je ne suis pas particulièrement fan, mais la curiosité m'a tout de même poussé à aller les voir. Un set tout simplement énorme de leur part avec de l'énergie et un son massif qui aura rendu leur death teinté de modernité particulièrement pesant. On sent le groupe heureux d'être sur scène, fier de représenter la France et l'osmose avec le public aura fait plaisir à voir, notamment lors d'un wall of death assez mémorable.

Et pour la seconde fois en deux jours, nous avons droit à Down, que je n'ai évidemment pas raté. C'est un show spécial qui était annoncé, et il fut effectivement particulier. Remplaçant au pied levé le groupe Clutch, on sentait bien qu'on était plus dans esprit gros bœuf entre potes que show sérieux et appliqué. En réalité, on a eu droit à pas mal d'invités sur scène pour une track list qui est allé taper dans les titres de Down rarement joués sur scène, et dans les reprises de Eyehategod, Corrosion of Conformity ou Crowbar. Anselmo, à force d'aller beugler depuis 24 heures sur toutes les scènes du festival n'avait plus de voix, et aura laissé le micro à qui voulait bien s'en charger. Attendu par tous, nous n'aurons eu droit qu'à quelques secondes du refrain de Walk de Pantera glissées au milieu d'une autre reprise. Niveau de coolitude du moment 6/6. Merci les gars.

On repasse ensuite à un show plus sérieux avec Marduk en mode rouleau compresseur. Que du plaisir de les voir à nouveau, surtout qu'ils étaient particulièrement en forme ce soir-là. Ils ont proposé un set équilibré, qui n'allait pas nécessairement taper que dans les titres ultra violents de leur répertoire, mais aussi dans des choses plus tempérées. Le résultat fut tout simplement excellent, et s'impose comme une des meilleures prestations à laquelle j'ai pu assister de leur part. Vraiment du très bon, avec un charisme toujours aussi imposant de la part d'Arioch qui bouffe la scène à lui tout seul.

J'arrive un peu tardivement sur la mainstage 1 pour tomber sur les trois ou quatre derniers titres de Volbeat. J'ai trouvé ça particulièrement mou et sans trop d'intérêt. Mais ce n'était que pour mieux attendre que le festival se clôture sur la prestation très attendue de Ghost qui aura acquis une sacrée renommée en l'espace de deux ans depuis leur dernier passage sur le Hellfest. Avec maintenant deux albums au compteur, les Suédois ont pu nous proposer un set d'une heure et vingt minutes tout douceur. Ce groupe est vraiment particulier et prend une dimension incroyable sur scène grâce à leurs costume et à l'ambiance que peut mettre Papa Emeirtus II. Le ton de ses speechs entre les morceaux glace le sang, et les mouvements qu'il opère colle tout à fait à la musique. De la douceur en apparence, mais des paroles que ne renieraient pas leurs compatriotes de la scène black metal. Le set file à une vitesse incroyable, à tel point que je suis surpris de voir leur temps déjà écoulé, et le festival terminé. Quoiqu'il en soit, je ne pouvais pas terminer cette édition du Hellfest sur une meilleure note.

En conclusion

Nous voilà donc de retour dans notre quotidien après cette parenthèse Hellfest. Une édition dont je n'attendais pas grand-chose et qui m'aura finalement offert quelques grands moments sur scène (Aura Noir, Primordial, Carpathian Forest, Down, Candlemass, Inquisition, Marduk, Ghost), l'essentiel est se situe bien là. En prime, l'ambiance sur place aura été particulièrement bonne et j'en garderai d'excellents souvenirs, comme chaque année, finalement. Le Hellfest a su également adapter son site à la fréquentation et l'idée d'ouvrir l’espace de la Warzone était excellente. La refonte du plan du site avec le nouvel espace bouffe était très bien vue, on pourrait tout de même souhaiter plus de bancs pour manger assis et plus de sanitaires sur le site en lui-même. Pour le reste chapeau à eux, et sans trop de doutes, à l’année prochaine !

Mots clés : hellfest, 2013, metal, clisson, festival et juin

Dernière mise à jour du document : mercredi 3 juillet 2013

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